Anti-pub

Aujourd'hui c'est coup de gueule.

Certes ce n'est pas un sujet capital mais cela reste un fléau.

Je m'explique : j'aime pas les coiffeurs. Ils comprennent de travers, t'engueulent presque parce que tu ne parles pas leur jargon capillaire et au final te coupent les cheveux comme ils l'entendent et tu ressors avec le brushing de ta prof d'anglais de 4ème.

Ça faisait des lustres que je n'étais pas allée dans un salon. Je devais absolument y remédier, vu l'état de mes cheveux après un été de soleil et de sel de mer... J'y suis donc allée pour la première fois depuis mon arrivée à Saint Malo. J'ai tenté celui du bas de Saint Servan :

Nicolas Bossé
76 rue Georges Clémenceau
35400 Saint Malo

Je ne vous donne pas son adresse pour lui faire de la pub. Bien au contraire. Voici le résumé de mes mésaventures chez eux :
1h30. Le cauchemar aura duré 1h30. Raisonnable me direz vous pour une coupe et une couleur. Hum... pas sûr : 15mn de diacolor et 15mn de coupe. Il y a un truc qui cloche non? Mais alors que s'est-il passé durant cette heure restante???? Et bien j'ai passé 30 mn au bac pour faire passer le temps, pendant que l'unique coiffeur du salon (un samedi!!!) s'occupe d'un habitué avec 3 poils sur le caillou. L'autre demi heure, ben j'ai attendu qu'il finisse avec ce même client. Je suis plutôt patiente en général j'ai là j'ai vraiment cru que j'allais craquer. J'aurai du d'ailleurs...

Bref.

L'unique coiffeur, qui n'est autre que le gérant du salon (!), était en pleine conversation sur le marché de l'automobile d'occasion avec le client, interrompant ses coups de ciseaux à chaque nouvel argument... J'étais juste à côté d'eux et je dois dire que je me suis rarement sentie si invisible. L'apprentie qui s'était occupée de moi au bac regardait la scène, impuissante et terriblement gênée pour moi. C'est vrai que j'aurai du dire un truc mais je crois que j'avais envie de savoir jusqu'où tout ça allait me mener. J'ai donc patienté, encore et encore, tournant les pages de mon Gala (magazine de référence d'un salon de coiffure!) bruyamment, au cas où on daignerait se souvenir que je suis (encore) là.
Heureusement mon tour est un jour arrivé. Mais c'est là que le pire est arrivé! "Alors, qu'est ce qu'on fait?" Je lui explique mes cheveux, ce que je veux et surtout, ce que je ne veux pas.
Il me sort, torse bombé et tout orgueil dehors " non mais de toutes façons vous avez une très mauvaise base, je vais vous arranger ça!" euh... ooookkkkkayyyyy... (dubitative)
15mn à tout casser pour ma coupe et pourtant j'ai assisté à pléthore d'invraisemblances et d'anti-commerce : et vas-y que je critique mon apprentie devant le client, et vas-y que je m'admire dans le miroir, que je regarde ce qui se passe dans la rue, que je rembarre une malheureuse cliente qui avait besoin d'un petit brushing (ben oui faut pas déconner, il faut pas être en retard pour l'apéro non plus...), et je vous épargne notre conversation sur Michael Jackson qui a faillit déraper parce qu'il n'a pas apprécié que je ne sois pas d'accord avec lui.

Bref.

Résultats des courses : couleur bien plus foncée que ce que j'avais demandé et une coupe... comment dire... le résumé de ce que je voulais pas.

Je me suis précipitée chez moi, pour faire ce que nombre de nanas font après un rendez vous chez le coiffeur (vous trouvez ça normal?) : se relaver les cheveux et essayer de réparer les dégâts. Pour ma part, ils sont irréparables à mon niveau. Je vais être obligée de retourner les couper ailleurs.

Si vous croiser le chemin de ce salon, s'il vous plaît, courez, courez loin!

Et si vous êtes coiffeur que je vous lisez ces lignes, s'il vous plaît, demandez vous si ce que vous faîtes satisfait réellement vos clients, si c'est bien ce qu'ils vous ont demandé au lieu d'essayer de réaliser la coupe du moment, d'être le plus rapide et le plus productif possible ou encore n'écoutez que ses propres envies et ne pas faire preuve d'empathie. Il n'y a rien de pire qu'un coiffeur orgueilleux.

La majorité de vos clients connaissent leurs cheveux et savent quoi en faire, écoutez les.